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Rois et dignitaires Les objets du patrimoine culturel et artistique de Baham expriment non seulement l’essence de la royauté nefo (nefeu), mais aussi la hiérarchie, la cohésion et les valeurs sociales. Par exemple, la royauté, la notabilité ne s’expriment pas seulement par la multiplicité des titres, l’énumération des pouvoirs, mais aussi et surtout par les emblèmes et les symboles figurés par les objets (sièges, sceptres, peaux de panthère, constructions, parures, pipes, costumes, dents d’éléphant, statues, etc) et qui en précisent le degré et valorisent la position sociale de leurs détenteurs. Les attributions, la puissance, les fonctions et le prestige du roi (feu) et des notables qui contrebalancent les pouvoirs du monarque sont ainsi matérialisés par divers symboles, des objets cultuels et culturels. L’art ici est une véritable visualisation du pouvoir et de divers aspects de la vie sociale. Un certain nombre d’animaux (panthères, éléphants, buffles, serpents, etc) sont des symboles de la puissance royale.
Le roi fo (feu), personnage divinisé, être exceptionnel et représentant des ancêtres fondateurs de Baham, est au sommet de la hiérarchie sociale. Il a été intronisé après avoir subi maints rituels religieux et magiques qui ont fait de lui un personnage sacré et maître du royaume gung. Il est: arbitre de tous les équilibres du groupe; maître des éléments naturels; grand prêtre et chef religieux; chef de guerre; responsable de la justice coutumière; gestionnaire du territoire; le symbole vivant de la fécondité, de la prospérité de son peuple et du royaume, etc. Pour accéder au pouvoir, en principe le nouveau roi doit être né sur la « peau de panthère » (cela veut dire lorsque le père était roi donc intronisé) et doit succéder à son père. Ce principe répandu dans tout le Grassland et au cours de l’histoire comporte des exceptions. Ainsi certains rois ont-ils pris le pouvoir en succédant à leurs frères, alors que d’autres étaient nés avant l’accession de leur père au trône. Ceci s’explique par le fait que le système politique, les traditions en pays bamiléké ne sont pas statiques mais comportent toujours une capacité d’adaptation permettant de faire face aux circonstances nouvelles et exceptionnelles.
Le feu est entouré des dignitaires occupant les multiples fonctions et une place précise dans la hiérarchie sociale: les mkamvu’u (les neuf notables, co-fondateurs du royaume); la mafo ou mafeu ( la mère réelle du roi ou sa sœur intronisée ); les serviteurs tshofo ou (tshofeu), futurs prêtres chargés des cultes royaux ou cadres de l’administration du royaume, les uns (tshofosche ou mtcho’chain) en service au palais du feu (et commandés par un tadye) et les autres (pom wa ou kamgué) en formation au fam commandés par les wala’; les wambo ou wabo qui ont fait preuve d’un dévouement remarquable à l’égard du royaume et du feu; l’état major d’un nouveau feu ou de chaque règne.
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